Il n'y a pas la Mère, ni le Père. Il y a les mères et les pères.
"Les pères t'ont rattrapé et ils t'ont mis la peur au ventre" avait-elle pensé, il y a longtemps.
"Les mères m'ont eue !" découvrit-elle un jour
Où la mère était une petite fille,
la petite fille de sa mère
perdue trop jeune.
Deuil impossible à surmonter. Son premier enfant devait l'aider à lui donner de la force pour cela
"C'est l'enfant qui te donne de la force, qui te met dans la vie"
Oui. La mère n'était qu'une petite fille et elle ne le savait pas.
Petite fille engendrant une autre - qui devait sous peine de (retomber dans la) mort lui rendre son désir à elle. Se conformer à son désir.
Où la petite fille devait sauver sa mère. Se sacrifier.
Pour recevoir gratification et reconnaissance.
"Bonne petite fille"
Plus tard, devenue femme, cette petite fille usa toute sa force, tout son amour, toute sa protection à celui qui le lui demandait: un (presque) fils ? ne sachant pas qu'en retour elle se nourrissait de la sienne et quand vint le moment où il la dégrada, elle lui courut après, lui quémandant cette reconnaissance que lui seul pouvait lui donner - sa mère.
N'avait-elle pas dit un jour: "Frère et soeur ? Mère/enfant ?"
L'enfant, des deux côtés, donnait du plaisir à sa mère.
L'énigme était, après plus de deux années, résolue.
dimanche 27 octobre 2013
jeudi 24 octobre 2013
Le voile tombe
pour celui qui a vraiment disparu
un été - bonté aux lèvres.
Oh fourvoiement stérile
à l'égard de celui qui joue à disparaître
danse vaine.
Oh douleur sans mot
pour celui dont on ne peut se souvenir
sans être transpercée
Oh douleur sans mot
chair à jamais retournée
où trouver sa place ?
Oh erreur erreur deuil toujours là
tombe noire
Oh erreur tombe erreur stupide erreur
tombe noire - mon lit
C'était lui et pas l'autre.
Un été parti
les mains vides, lui
et pas l'autre.
Les orchidées attendent toujours.
mercredi 23 octobre 2013
Recommencement
Aujourd'hui, en parlant de lui, pour faire bref, j'ai dit: "Il est parti et m'a accusée".
Et, sidérée, j'ai réalisé que je racontais son histoire, sa vieille et unique histoire, rejouée sans cesse et sans doute, sans le savoir - mais pas la mienne, encore.
Et, sidérée, j'ai réalisé que je racontais son histoire, sa vieille et unique histoire, rejouée sans cesse et sans doute, sans le savoir - mais pas la mienne, encore.
samedi 5 octobre 2013
Nuit sans retour
Ce qui s'était passé - dans ces années noires:
Un acte infime, parfois, vous fait sortir hors de la forêt mystérieuse et bienveillante que vous vous êtes choisie - pour vie. L'arrachage à soi qui s'ensuit peut vous faire perdre votre âme, vous propulser dans la nuit froide dans laquelle plus aucun vent ne souffle.
Alors -
Vous demeurez immobile. Un mensonge a retourné le paysage et la forêt n'est plus.
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