D'où tires-tu un tel orgueil ?
de ton père qui jamais ne s'est excusé ?
de ta peur ?
Que de choses belles et profondes rates-tu
souriantes comme la mer quand elle vient heurter notre visage
Que ne connais-tu la vraie humilité
celle qui nous fait recevoir avec le désir vrai de grandir
et de goûter l'amitié de celui qu'on a violenté.
Si tu savais combien celle-ci peut être d'une telle chaleur
toi si souvent à la recherche de douceur
"douillet" disais tu...
Que ne connais-tu la vraie humilité
et non point la servilité,
oh celle-là comme j'ai pu la détester ! celle qui me hissait à un rang
où je n'étais pas, où je ne voulais pas être
nous rêvant égaux et camarades.
Mais... j'étais "trop grande", disais-tu au moment de ton départ,
pour être, disais-tu, ton "amie".
Oh pressentiment des jours sombres qui allaient suivre
Tu avais inventé de toutes pièces une idole et
un beau jour, tu l'as brisée pour aller, sans doute, en construire
une autre ailleurs.
D'où tires-tu ton orgueil et comment le briser
sans te faire chuter dans la servilité ?